Selon des statistiques publiées par l'INSEE, plus de 80% des ménages ont au-moins un ordinateur (tablette, ordinateur de bureau, portable ou encore netbook). Vous souhaitez profiter de ce fort taux d'équipements, pour proposer vos services de réparation d'ordinateurs en tant qu'auto-entrepreneur ? Consultez ce guide pour connaitre l'essentiel sur la micro-entreprise dans le domaine de l'informatique.
1 - La possibilité de devenir auto-entrepreneur dans l'informatique sans diplôme
2 - Comment immatriculer sa micro-entreprise de dépannage informatique
3 - Service de réparation d'ordinateurs en auto-entrepreneur : le tarif et les charges
4 - Les obligations comptables du réparateur informatique auto-entrepreneur
5 - Le dépanneur informatique pour particulier et la déclaration SAP
1 - La possibilité de devenir auto-entrepreneur dans l'informatique sans diplôme
Le métier de réparateur informatique est ouvert aux autodidactes.
Pour intervenir chez des particuliers, l'auto-entrepreneur proposant un service de réparation doit disposer de solides connaissances dans des domaines variés. En effet, il doit être capable de réaliser un diagnostic, afin de réparer la panne informatique, qu'elle soit d'origine matérielle (hardware) ou logicielle (software). L'auto-entrepreneur doit également être capable de démonter du matériel et installer de nouveaux équipements, comme un changement de carte mère. Et pour toucher le maximum de clients, il est conseillé de pouvoir également intervenir pour la réparation et la maintenance d'imprimantes domestiques.
En complément de ses compétences techniques, le réparateur informatique doit faire preuve de rigueur et de pédagogie.
2 - Comment immatriculer sa micro-entreprise de dépannage informatique ?
Le dépannage informatique est considéré, comme une prestation de nature artisanale. A ce titre, l'auto-entrepreneur doit s'immatriculer au Répertoire des Métiers (RM), un répertoire tenu par la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA).
Dans de nombreux cas, le dépanneur informatique cumule son activité artisanale avec une autre activité. Il doit alors s'inscrire également :
- à l'URSSAF, s'il donne des cours d'informatique ou/et exerce une activité de conseil en informatique (profession libérale),
- au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), s'il vend du matériel informatique.
A savoir : l'auto-entrepreneur peut cumuler plusieurs activités. En revanche, il ne peut ouvrir qu'une seule micro-entreprise.
3 - Service de réparation d'ordinateurs en auto-entrepreneur : le tarif et les charges
Un réparateur informatique à son compte facture en général son intervention entre 25 et 50 € de l'heure. Le chiffre d'affaires ainsi encaissé va être déclaré à l'URSSAF, tous les mois ou tous les trimestres, et être taxé à hauteur de 22%. Si le réparateur vend également du matériel, son CA lié à la vente va être taxé à 12,80%.
Par ailleurs, le CA ainsi encaissé doit être déclaré aux impôts à l'aide du formulaire 2042C Pro. Le réparateur micro-entrepreneur ne peut déduire aucune charge de ce CA. En revanche, un abattement forfaitaire est effectué par les services fiscaux. Celui-ci est de 50% pour le service artisanal de réparation, de 34% pour l'éventuelle activité de conseil et de cours à domicile et de 71% pour l'éventuelle activité d'achat-vente de matériel. Le CA est alors inclus dans les revenus du foyer, sauf si l'informaticien auto-entrepreneur a opté pour le versement libératoire de l'impôt, le paiement de l'impôt se faisant alors en même temps que le paiement des charges à l'URSSAF.
4 - Les obligations comptables du réparateur informatique auto-entrepreneur
Le réparateur informatique en micro-entreprise doit établir une facture :
- lorsque le coût de la prestation réalisée chez un particulier atteint 25 €,
- lorsque le particulier en fait la demande,
- lorsque la prestation est réalisée chez un professionnel.
Chaque facture doit être numérotée et reprise dans un livre de recettes. Si en plus de son activité artisanale, l'informaticien auto-entrepreneur réalise des prestations de nature libérale et/ou de l'achat vente, il doit tenir une comptabilité séparée pour chacune de ses activités. De plus, le commerçant a l'obligation de tenir un livre de dépenses.
Ce statut simplifié du micro-entrepreneur ne peut être conservé que si le chiffre d'affaires ne dépasse pas de 72600 €. Si l'artisan informaticien effectue également de la vente de matériel, son plafond est de 176200 € avec une sous-limitation à 72600 €, pour la part de CA "réparation" et éventuellement "cours d'informatique". Par ailleurs, le réparateur d'ordinateur en micro-entreprise ne facture pas de TVA à ses clients, ce qui lui offre un véritable avantage concurrentiel s'il travaille avec des particuliers. Toutefois si son CA est supérieur à 34400 € avec une tolérance pendant 2 ans à 36500 € (85800 € avec une tolérance à 94300 € pour la vente), il est soumis à la TVA et doit la répercuter à ses clients.
5 - Le dépanneur informatique pour particulier et la déclaration SAP
L'auto-entrepreneur dépanneur informatique pour particulier peut se déclarer en tant que Services A la Personne (SAP) sur un site gouvernemental.
L'auto-entrepreneur va ainsi pouvoir être payé en Chèque Emploi Service Universel (CESU) préfinancé et ses clients vont bénéficier d'un crédit d'impôt de 50%.
En contrepartie, le dépanneur SAP ne va plus pouvoir travailler que pour des particuliers et il ne va pas pouvoir exercer une activité complémentaire de vente de matériel informatique. En revanche, le cumul dépannage - cours à domicile reste autorisé.
FAQ
Je viens d'ouvrir ma micro-entreprise de réparation informatique. Ma banque me réclame un extrait KBIS. Où trouver ce document ?
L'extrait KBIS n'est délivré qu'aux sociétés inscrites au RCS. En tant qu'artisan, vous pouvez fournir un document équivalent, l'extrait D1 délivré en ligne par les CMA.
Quelles sont les assurances obligatoires pour le réparateur informatique micro-entrepreneur ?
Le réparateur informatique n'a aucune obligation de souscrire une assurance. Toutefois, une assurance responsabilité civile professionnelle garantissant notamment la casse de matériel ainsi qu'une protection juridique intervenant en cas de conflit avec un client sont conseillées. De plus, le contrat auto doit être adapté pour couvrir l'usage professionnel du véhicule.